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L’Ugtt recharge ses accus

Editorial La Presse

 

EN parallèle avec les négociations et les concertations qu’ils mènent à un rythme de plus en plus soutenu, voire quotidien, en parallèle aussi avec les explications qu’ils fournissent aux médias en vue de faire la promotion de leur initiative relative à l’instauration d’un dialogue national qui sera, cette fois,  tripartite puisque l’Utica ne sera pas jointe à l’Ugtt, à la Ltdh et à l’ordre des avocats, comme ce fut le cas en 2013, les syndicalistes de la place Mohamed-Ali, plus particulièrement les membres les plus médiatisés du bureau exécutif de la centrale syndicale ouvrière, multiplient les sonnettes d’alarme en communiquant sur ce que l’Ugtt envisage de faire dans les semaines à venir, au cas où son initiative qui devrait aboutir à la formation d’un gouvernement de salut national ne rencontrerait pas un écho favorable qui lui est promis dans les milieux syndicaux par les syndicalistes et les acteurs du paysage civil qui soutiennent les approches de Noureddine Taboubi et ses amis.

En plus clair, du côté de l’Ugtt, l’alternative est déjà prête au cas où l’initiative serait cautionnée par le Président Kaïs Saïed, invité, faut-il le rappeler, à piloter le projet de salut syndical et au cas où également les partis politiques soutenant le processus du 25 juillet ou s’y opposant et écartés de l’initiative par ses promoteurs réussiraient à la faire échouer.

En effet, l’Ugtt a déjà annoncé qu’elle a peaufiné un plan ou une stratégie qu’elle mettra en œuvre dans les jours à venir, via la commission administrative nationale qui se réunira incessamment et décidera des mouvements de protestation et de contestation auxquels les syndicalistes auront recours, le cas échéant.

Et les propos des dirigeants de l’Ugtt, voire de leurs ultimatums, sont tranchants : «Nous ne resterons pas les bras croisés». Ce qui revient à dire que l’on doit comprendre que le paysage national social va connaître ou vivre des mouvements qui pourraient aboutir à une grève générale en passant par des grèves sectorielles, locales et régionales et aussi par des journées de colère, sans oublier les grèves-surprise comme celle observée lundi 2 janvier par les employés du transport public ou comme la décision de la Fédération de l’enseignement secondaire relative à la rétention des notes des examens.

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